Défaillance rénale chez le patient infecté par le VIH
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-015-1106-yMots-clés :
Cirrhose, Child-Pugh, Réanimation, Scores pronostiques, Transplantation hépatiqueRésumé
La défaillance rénale est fréquente chez les patients infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) hospitalisés en réanimation. L’amélioration de l’espérance de vie des malades traités par antirétroviraux (ARV) est associée à une prévalence croissante de l’insuffisance rénale chronique (IRC) dans cette population, compte tenu d’une exposition plus fréquente et plus prolongée aux comorbidités à risque rénal (notamment hépatiques et cardiovasculaires) et de la néphrotoxicité tardive de certains ARV. L’incidence de l’HIV-associated nephropathy (HIVAN) et des autres atteintes rénales directement liées au VIH ou au syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) tend parallèlement à diminuer. Par ailleurs, la survenue d’une insuffisance rénale aiguë (IRA) à l’admission ou au cours du séjour concerne un à deux tiers des patients et augmente significativement le risque de décès en réanimation et d’évolution ultérieure vers l’IRC. Le sepsis et l’administration de médicaments néphrotoxiques sont les principales causes d’IRA dans ce contexte. La ponction-biopsie rénale doit être discutée en cas d’IRA organique sans étiologie confirmée par méthodes non invasives, en particulier lorsque le tableau est évocateur de néphropathie glomérulaire. Enfin, en l’absence de données, la gestion des ARV reste problématique chez les patients de réanimation avec fonction rénale instable : cet aspect essentiel de la prise en charge doit faire l’objet de travaux prospectifs spécifiques.