Échanges plasmatiques : indications en réanimation*
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-015-1029-7Résumé
Objectif : Préciser les indications actuelles des échanges plasmatiques (EP) chez les patients en réanimation, ainsi que leur degré d’urgence.
Méthode : Revue critique de la littérature concernant les indications des EP au cours des pathologies susceptibles de concerner les patients hospitalisés en réanimation.
Résultats : On peut identifier quatre groupes d’indications de première ligne pouvant concerner les réanimateurs : 1) des pathologies neurologiques (syndrome de Guillain-Barré, polyradiculoneuropathies chroniques inflammatoires démyé- linisantes et crise aiguë myasthénique); 2) des pathologies rénales (vascularites à anticorps anticytoplasme des polynucléaires neutrophiles [ANCA] avec atteinte rénale sévère, maladie de Goodpasture et syndromes pneumorénaux); 3) des pathologies hématologiques (microangiopathies throm- botiques type purpura thrombotique thrombocytopénique [PTT] et syndrome hémolytique et urémique atypique, syndrome d’hyperviscosité des gammapathies monoclonales); 4) des complications des transplantations d’organes solides avec le traitement du rejet aigu humoral. Concernant le degré d’urgence à débuter des EP : une suspicion de PTT, de syndrome pneumorénal ou de syndrome d’hyperviscosité sévère doit faire débuter un traitement par EP sans délai en réanimation. Les autres indications peuvent habituellement attendre l’obtention d’un diagnostic de certitude et une discussion collégiale multidisciplinaire avant de débuter les EP.
Conclusion : Il n’existe que peu d’indications pour les EP comme première ligne de traitement sans alternative thérapeutique à débuter en urgence en réanimation (PTT, syndrome pneumorénal et syndrome d’hyperviscosité).