Place de la ventilation non invasive dans l’asthme aigu grave
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-015-1159-yMots-clés :
Échange plasmatique, Microangiopathie thrombotique, Syndrome pneumorénal, HyperviscositéRésumé
La ventilation non invasive (VNI) a pris une place prépondérante en réanimation. Ses indications reconnues sont les exacerbations aiguës de bronchopneumopathie chronique obstructive et l’œdème aigu pulmonaire. Dans la dernière conférence commune SRLF, SPLF, et SFAR de 2006, aucune recommandation n’a été émise en ce qui concerne sa place dans la prise en charge de l’asthme aigu grave (AAG). Sur le plan physiopathologique, il existe un vrai rationnel à son utilisation dans l’asthme aigu grave. Les études menées pour essayer de mieux définir la place de la VNI dans cette indication ne permettent pas aujourd’hui de conclure. Les effectifs sont faibles, les patients pas toujours avec une réelle forme d’AAG, les données de tolérance (notamment en termes de barotraumatisme) absentes et les critères de jugement non adaptés (critères spirométriques uniquement, rarement taux de mortalité ou d’intubation). De nouveaux travaux sont nécessaires pour évaluer sa place éventuelle dans cette pathologie.