Les produits sanguins labiles en 2016
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-016-1201-8Mots-clés :
Contrôle de la température corporelle, Réanimation, Infections sévèresRésumé
Les produits sanguins labiles (PSL) sont obtenus en France de donneurs bénévoles à partir de don de sang total ou par technique d’aphérèse. Les recommandations concernant leur utilisation ont récemment fait l’objet d’une actualisation pour chaque constituant par l’ANSM et la HAS. Elles définissent les bonnes pratiques d’utilisation et garantissent la sécurité des donneurs et des receveurs. La maîtrise du risque infectieux est assurée par la sélection médicale des donneurs, la déleucocytation obligatoire pour tous les PSL, les techniques de détection virale ainsi que des techniques de viroatténuation pour le plasma. Les PSL peuvent faire l’objet de transformations et de qualifications pour répondre à des indications spécifiques. Les complications liées à la transfusion (immunologiques, allergiques, infectieuses et de surcharges) ne sont pas nulles et justifient une prescription raisonnée. L’actualité est marquée par l’utilisation en urgence de plasma lyophilisé (PLYO) jusque-là réservé aux opérations militaires. En cas d’hémorragie massive, une transfusion de produits sanguins en urgence associant le plus précocement possible plasma, concentrés de globules rouges (CGR) et plaquettes dans une proportion approchant celle du sang total permet une diminution de plus de la moitié de la mortalité par exsanguination. La transfusion de sang total, contrôlée et réglementée, déjà appliquée sur les théâtres de guerre pour des raisons logistiques, est désormais envisageable en milieu civil « lors de catastrophes civiles équivalentes aux situations militaires ». L’avenir pourrait voir apparaître, entre autres, l’extension des techniques de viroatténuation aux CGR et l’ouverture du marché du PLYO.