L’encéphalopathie hépatique, du diagnostic au traitement en 2016

Auteurs

  • S. Mouri Sorbonne universités, UPMC université Paris 06, INSERM UMR_S 938/CDR Saint-Antoine & Institute of Cardiometabolism and Nutrition (ICAN)
  • C. Bouzbib Sorbonne universités, UPMC université Paris 06, INSERM UMR_S 938/CDR Saint-Antoine & Institute of Cardiometabolism and Nutrition (ICAN)
  • H. El Mourabit Sorbonne universités, UPMC université Paris 06, INSERM UMR_S 938/CDR Saint-Antoine & Institute of Cardiometabolism and Nutrition (ICAN)
  • A. Schaefer Sorbonne universités, UPMC université Paris 06, INSERM UMR_S 938/CDR Saint-Antoine & Institute of Cardiometabolism and Nutrition (ICAN)
  • F. Imbert-Bismut Service de biochimie, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière
  • D. Galanaud Service de neuroradiologie, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière
  • S. Tripon Unité de soins intensifs d’hépatologie, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière
  • M. Mallet Unité de soins intensifs d’hépatologie, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière
  • M. Rudler Unité de soins intensifs d’hépatologie, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière
  • C. Housset Sorbonne universités, UPMC université Paris 06, INSERM UMR_S 938/CDR Saint-Antoine & Institute of Cardiometabolism and Nutrition (ICAN)
  • D. Thabut Unité de soins intensifs d’hépatologie, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière
  • N. Weiss Unité de réanimation neurologique, département de neurologie, pôle des maladies du système nerveux, Institut de neurosciences translationnelles, IHU-A-ICM, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière

DOI :

https://doi.org/10.1007/s13546-016-1223-2

Mots-clés :

Biomarqueurs, Procalcitonine, Pneumonie, Urgences, Réanimation

Résumé

L’encéphalopathie hépatique (EH) représente l’ensemble des anomalies neurologiques ou neuropsychiatriques pouvant survenir au cours d’une insuffisance hépatique aiguë ou chronique, et/ou en présence de shunts portosystémiques. La physiopathologie de l’EH est encore largement méconnue mais plusieurs facteurs semblent être impliqués, notamment l’hyperammoniémie, l’inflammation systémique et les anomalies de perméabilité de la barrière hémato-encéphalique.

Le diagnostic positif d’EH est difficile à affirmer et est porté sur un faisceau d’arguments en association avec un contexte particulier. En effet, alors que les signes cliniques sont aspécifiques, certains examens complémentaires permettent d’orienter vers le diagnostic d’EH, notamment le dosage sanguin d’ammoniaque et l’EEG, qui doivent être réalisés au moindre doute. L’IRM cérébrale avec spectroscopie par résonance magnétique pourrait être intéressante dans cette situation à l’avenir.

L’apparition d’une EH doit systématiquement faire rechercher un facteur précipitant, en particulier une infection, une hémorragie digestive, une prise médicamenteuse ou des troubles hydro-électrolytiques. Les traitements spécifiques de l’EH sont essentiellement les disaccharides non absorbables et la rifaximine. De manière récente, l’utilisation d’épurateurs de l’ammoniaque a été proposée et semble efficace. En cas d’EH post-shunt portosystémique, son occlusion ou son recalibrage est parfois nécessaire.

Ainsi, l’EH est à l’heure actuelle traitable dans le cadre de la cirrhose, et la transplantation hépatique n’est plus la seule option en cas d’atteinte uniquement neurologique.

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Publiée

2016-07-23

Comment citer

Mouri, S., Bouzbib, C., El Mourabit, H., Schaefer, A., Imbert-Bismut, F., Galanaud, D., Tripon, S., Mallet, M., Rudler, M., Housset, C., Thabut, D., & Weiss, N. (2016). L’encéphalopathie hépatique, du diagnostic au traitement en 2016. Médecine Intensive Réanimation, 25(5), 491–505. https://doi.org/10.1007/s13546-016-1223-2