L’hyponatrémie chez le patient cérébrolésé en soins intensifs : étiologie et prise en charge

Auteurs

  • P.L. Langlois Faculté de médecine et des sciences de la santé, université de Sherbrooke, département d’anesthésiologie, centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, 3001
  • M.J. Bourguignon Faculté de médecine et des sciences de la santé, université de Sherbrooke, centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, 3001
  • W. Manzanares Faculté de médecine, UDELAR, département des soins intensifs, unité de soins intensifs de Hospital de Clínicas (hôpital universitaire)

DOI :

https://doi.org/10.1007/s13546-016-1187-2

Résumé

L’hyponatrémie est le désordre électrolytique le plus fréquent chez le patient cérébrolésé hospitalisé en soins intensifs. Elle constitue un facteur de mauvais pronostic, augmentant significativement la mortalité. Nous présentons une revue concernant les étiologies, la physiopathologie et, plus particulièrement, le traitement de cette pathologie. La majorité de ces hyponatrémies est secondaire au syndrome de sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique ou au « syndrome cérébral de perte de sel ». La différence entre ces deux syndromes réside principalement dans l’appréciation de l’état volémique du patient, difficilement évaluable en réanimation. L’insuffisance surrénale aiguë, l’hypovolémie et l’administration inadéquate de solutés hypotoniques sont également des étiologies fréquentes. Bien que l’approche thérapeutique puisse varier en fonction de différents facteurs tels que la pathologie neurologique sous-jacente et la vitesse d’installation de l’hyponatrémie, l’administration de sérum salé hypertonique (SSH) 3 % constitue la pierre angulaire du traitement lors d’hyponatrémie sévère. L'utilisation d’autres molécules, comme la fludrocortisone ou les antagonistes de l’hormone antidiurétique, a été étudiée et pourrait être une voie thérapeutique intéressante. La physiopathologie de l’hyponatrémie chez les patients cérébrolésés est encore mal comprise. Le SSH constitue le traitement de choix dans l’hyponatrémie sévère ou symptomatique dans cette population.

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Publiée

2016-03-22

Comment citer

Langlois, P., Bourguignon, M., & Manzanares, W. (2016). L’hyponatrémie chez le patient cérébrolésé en soins intensifs : étiologie et prise en charge. Médecine Intensive Réanimation, 25(Suppl. 5), S203-S213. https://doi.org/10.1007/s13546-016-1187-2