Oxygénothérapie humidifiée haut débit : quelles applications en réanimation ?
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-016-1250-zMots-clés :
Viroses, Grippe, Transcriptome, Repositionnement de médicamentsRésumé
L’oxygénothérapie à haut débit nasal (OHDN) est une technique de plus en plus utilisée en réanimation. Les travaux récents suggèrent que ses applications peuvent couvrir toutes les phases du séjour en réanimation d’un patient admis pour insuffisance respiratoire aiguë. Au cours de l’insuffisance respiratoire aiguë hypoxémique, l’OHDN a montré son efficacité dans la réduction de la mortalité en comparaison de son association à la ventilation non invasive ou de l’oxygénothérapie conventionnelle, avec des effets rapides sur la diminution des signes de détresse respiratoire et une meilleure tolérance que ces autres techniques. De même, chez les patients immunodéprimés, les données très récentes de la littérature médicale plaident pour l’utilisation de l’OHDN en première ligne. Il faut cependant prendre en compte les risques potentiellement liés à une intubation tardive et, comme pour la ventilation non invasive, adopter un algorithme prédéfini de recours à la ventilation invasive. L’OHDN est utilisée au cours des procédures à risque de désaturation, comme la pré-oxygénation avant intubation, bien que les données de la littérature médicale soient discordantes, ou le support au cours des endoscopies bronchiques avec lavage broncho-alvéolaire. Enfin, son utilité au décours de l’extubation des patients de réanimation est maintenant confirmée, en comparaison de la ventilation non invasive pour les patients les plus fragiles, ou de l’oxygénothérapie conventionnelle pour les patients à moindre risque.
Ainsi, on peut envisager l’utilisation de l’OHDN à chaque étape de la prise en charge du patient admis en réanimation pour une insuffisance respiratoire aiguë.