Utilité de la différence veinoartérielle en dioxyde de carbone dans la prise en charge du choc septique

Auteurs

  • M. Meddour Service de réanimation polyvalente, centre hospitalier de Lens
  • M. Lemyze Service de réanimation polyvalente, centre hospitalier de Lens
  • L. Tronchon Service de réanimation polyvalente, centre hospitalier de Lens
  • D. Thévenin Service de réanimation polyvalente, centre hospitalier de Lens
  • J. Mallat Service de réanimation polyvalente, centre hospitalier de Lens

DOI :

https://doi.org/10.1007/s13546-017-1258-4

Mots-clés :

Chimiothérapie, Toxicité, Cancer, Réanimation

Résumé

L’insuffisance circulatoire aiguë retrouvée dans le choc septique engendre des anomalies macrocirculatoires et microcirculatoires aboutissant à une hypoxie tissulaire. Le gradient veinoartériel de PCO2 est la différence de pression partielle de CO2 entre le sang veineux mêlé (gapPCO2) ou veineux central (ΔPCO2) et le sang artériel. Il dépend du débit cardiaque (DC), de la production globale de CO2 et de la relation entre PCO2 et contenu en CO2. Différents travaux ont prouvé qu’il n’était pas un marqueur d’hypoxie tissulaire, mais bien un indicateur de la capacité du sang veineux à éliminer le CO2 généré par les tissus périphériques. La mesure du ΔPCO2 durant la prise en charge d’un patient en choc septique pourrait être utile afin de décider comment faut-il poursuivre la réanimation, en dépit d’une saturation veineuse centrale en oxygène (SvcO2) supérieure à 70 % associée à une lactatémie augmentée. Parce qu’une hyperlactatémie n’est pas un facteur discriminant dans la détermination de la source de ce stress cellulaire, un ΔPCO2 augmenté (> 6 mmHg) pourrait être utilisé afin d’identifier les patients qui restent encore insuffisamment réanimés. L’objectif de diminution du ΔPCO2 constitue une cible thérapeutique afin de délivrer un DC adapté à la demande métabolique. Par ailleurs, l’utilisation du ΔPCO2 peut aider à adapter la thérapeutique en titrant un traitement inotrope pour ajuster le transport de l’oxygène (TO2) à la production de CO2 ou bien en choisissant entre transfusion sanguine et remplissage vasculaire ou traitement inotrope chez les patients avec une SvcO2 diminuée. La combinaison du ΔPCO2 avec un paramètre dérivé de l’oxygénation, la différence artérioveineuse de contenu en oxygène, constitue le rapport ΔPCO2/C(a-vc)O2 qui est un paramètre complémentaire d’identification du métabolisme anaérobie global.

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Publiée

2017-01-26

Comment citer

Meddour, M., Lemyze, M., Tronchon, L., Thévenin, D., & Mallat, J. (2017). Utilité de la différence veinoartérielle en dioxyde de carbone dans la prise en charge du choc septique. Médecine Intensive Réanimation, 26(2), 102–110. https://doi.org/10.1007/s13546-017-1258-4

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