De l’entrée à la sortie du service de réanimation adulte : une mise au point sur l’utilisation courante du monitoring du CO2 expiré
Utilisation de la capnographie en réanimation adulte
DOI :
https://doi.org/10.3166/rea-2018-0018Mots-clés :
Glomérulonéphrite membranoproliférative, Glomérulopathie à dépôts de C3, ComplémentRésumé
L’objectif de cette mise au point est d’effectuer une revue des indications de l’utilisation du monitorage du CO2 expiré en réanimation adulte. De par sa physiologie, sa mesure est un reflet de l’état hémodynamique, respiratoire et métabolique du patient. La spectrométrie infrarouge est la méthode de mesure la plus courante. La capnographie commune (CO2 expiré en fonction du temps) est divisée en plusieurs phases dont l’analyse visuelle peut faire évoquer de nombreuses anomalies ventilatoires. La capnographie volumétrique fournit une mesure de l’espace mort. La capnométrie est recommandée en réanimation pour contrôler l’intubation trachéale ou bien au cours d’un arrêt cardiorespiratoire comme facteur pronostique. Tout patient traité par ventilation mécanique invasive, surtout lors d’un transport, doit être équipé d’un capnomètre afin d’anticiper toute complication respiratoire (extubation, bronchospasme, hypoventilation). La pression de fin d’expiration en CO2 (PetCO2) est une évaluation de la pression artérielle en CO2 (PaCO2) utile pour limiter le nombre de prélèvements biologiques, par exemple en neuroréanimation, mais de nombreux facteurs font varier le gradient entre ces deux valeurs. Les études n’apportent pas de preuve pour l’utilisation de la capnographie volumétrique dans le diagnostic d’embolie pulmonaire en réanimation. Chez les patients souffrant de syndrome de détresse respiratoire aiguë, la littérature médicale n’apporte pas de preuve suffisante pour un intérêt en pratique clinique courante de la capnométrie volumétrique qui semble limitée dans ce cas à la recherche.