Prise en charge des body-packers

Auteurs

  • G. Schmit Service d’anatomie pathologique, centre de médecine forensique, cliniques universitaires Saint-Luc
  • F. Bou Abdallah Département de médecine forensique, faculté des sciences médicales, Université libanaise, Had
  • J. Vanhaebost Service d’anatomie pathologique, centre de médecine forensique, cliniques universitaires Saint-Luc
  • Hantson P. Louvain Center for Toxicology and Applied Pharmacology, Université catholique de Louvain, cliniques universitaires Saint-Luc

DOI :

https://doi.org/10.3166/rea-2018-0030

Résumé

>Aujourd’hui, le body-packing ou transport in corpore de substances illicites est le mode de transport de drogues le plus répandu en Europe. Il porte essentiellement sur la cocaïne et l’héroïne, bien que toute autre substance puisse être concernée dans une moindre mesure. Les passeurs (« mules ») sont identifiés par les services de police et de douane sur la base de plusieurs indices permettant de les suspecter, comme l’origine des vols long-courriers, l’abstinence alimentaire, etc. La sensibilité du dépistage urinaire et le diagnostic reposent essentiellement sur l’imagerie abdominale, de préférence l’examen tomodensitométrique lorsqu’il est disponible. Les passeurs sont ensuite placés sous surveillance médicale. Celle-ci n’est pas standardisée, mais devrait durer au moins six heures, avec une attention particulière aux paramètres hémodynamiques et neurologiques. Le risque de rupture des paquets est principalement lié à la qualité de l’emballage. Le traitement est essentiellement conservateur. Les complications restent rares, et le recours à la chirurgie s’avère nécessaire en cas de signes d’intoxication et/ou d’occlusion digestive.

Téléchargements

Publiée

2018-06-06

Comment citer

Schmit, G., Abdallah, F. B., Vanhaebost, J., & P., H. (2018). Prise en charge des body-packers. Médecine Intensive Réanimation, 27(5), 421–427. https://doi.org/10.3166/rea-2018-0030