Fibrillation atriale de novo chez les patients en choc septique
DOI :
https://doi.org/10.37051/mir-00036Mots-clés :
Fibrillation atriale, choc septique, Traitement antiarythmique, RéanimationRésumé
Une fibrillation atriale de novo (FAN)survient chez 4,5 à 11% des patients admis en réanimation et peut atteindre 46% chez des patients en choc septique. Si la morbidité associée à la FAN semble acquise (instabilité hémodynamique, accident vasculaire cérébral, allongement de la durée de séjour), les données de la littérature concernant l’association d’une FAN à la mortalité restent débattues. Les recommandations actuelles émanant des sociétés internationales de rythmologie sont plutôt en faveur d’un contrôle de la fréquence cardiaque en cas de retentissement hémodynamique plutôt qu’un contrôle du rythme cardiaque. Dans ce dernier cas, on pourrait proposer un bétabloquant de durée d’action courte pour bloquer l’activation sympathique présente en phase aiguë du choc septique. Il faut, quelle que soit la stratégie adoptée, identifier et contrôler les facteurs de risques de FAN, notamment les troubles hydro-électrolytiques. L'anticoagulation se discute en cas de retour en rythme sinusal et pourrait dépendre des scores de risques thrombo-emboliques (CHA2DS2VASc) et hémorragiques (HAS-BLED) mais aussi du risque individuel du patient. Le risque d’AVC à moyen et long terme de ces patients même après un retour en rythme sinusal reste présent et nécessite sans doute un suivi régulier pour traquer les FA silencieuses.