Techniques de pré-oxygénation en réanimation
DOI :
https://doi.org/10.37051/mir-00032Mots-clés :
pré-oxygénation, ventilation non invasive, oxygénothérapie à haut débit par canules nasales, intubation endotrachéaleRésumé
L’intubation endotrachéale est un geste fréquent en réanimation, mais pourvoyeur de nombreuses complications. La complication la plus sévère et la plus fréquente reste la désaturation profonde en oxygène, favorisée par l’apnée liée à l’anesthésie. La pré-oxygénation est un des éléments clés pour en diminuer l’incidence.
L’objectif de la pré-oxygénation est de saturer la capacité résiduelle fonctionnelle pulmonaire en oxygène pur pour en faire un réservoir. A cette phase, peut s’associer l’oxygénation apnéique afin de maintenir un apport d’oxygène pendant toute la phase d’apnée.
La pré-oxygénation est plus compliquée et moins efficace en réanimation qu’au bloc opératoire. Sa durée recommandée est de trois ou quatre minutes. Les études se sont multipliées ces dernières années, intégrant notamment la ventilation non invasive (VNI) et l’oxygénothérapie à haut débit (OHCN). Compte tenu de ces travaux, il faut probablement avoir aujourd’hui des stratégies non univoques mais adaptées aux patients, notamment à leur pathologie et leur sévérité. La stratégie conventionnelle (ballon à valve unidirectionnelle avec masque facial ou masque à réservoir d’oxygène) garde possiblement une place pour les malades les moins sévères. Pour les malades plus sévères, même si l’incidence des désaturations reste élevée, l’OHCN et la VNI semblent avoir des résultats assez proches pour prévenir les désaturations, la VNI étant probablement la stratégie à privilégier chez les malades sévèrement hypoxémiques.