Reproductibilité inter-opérateurs pour la réalisation du MRC sum score par les kinésithérapeutes spécialisés en réanimation : une enquête.
DOI :
https://doi.org/10.37051/mir-00084Mots-clés :
MRC sum score, faiblesse musculaire acquise en réanimation, réanimation, v, polyneuromyopathie, enquêteRésumé
Le MRC sum score est un test volitionnel non-invasif permettant de diagnostiquer une faiblesse musculaire acquise en réanimation. Un score très faible est corrélé à la mortalité. Plusieurs études ont montré une bonne reproductibilité inter-opérateurs, même si de grandes disparités apparaissent à travers la littérature. Dans ce contexte, nous avons voulu évaluer, grâce à une enquête auprès de kinésithérapeutes de réanimation, les points communs et les divergences pratiques de ce test. Nous avons interrogé, entre Avril et septembre 2019, 69 kinésithérapeutes grâce à un questionnaire en ligne. Les résultats montrent des variations importantes dans l’évaluation des prérequis neurologiques, dans la réalisation du test en lui-même, et enfin dans les extrapolations. Les disparités observées rejoignent celles de la littérature. Le MRC sum score permet donc de mettre en évidence la neuromyopathie de réanimation, même si une standardisation parait indispensable, au vu de l’utilisation régulière aujourd’hui de ce test comme critère de jugement dans de nombreuses études. Des études ultérieures sont nécessaires afin de comparer ce MRC sum score à un MRC à 4 points, ce dernier ayant montré une réalisation facilitée. L’évaluation musculaire en réanimation par le kinésithérapeute est aussi possible par l’échographie au stade aigu, par le MRC sum score dès que le patient est capable neurologiquement de réaliser le test, et par le hand-grip test dès que le patient dépasse un score de 48/60, afin d’être plus pertinent dans l’évolution du patient et dans le choix des techniques de réhabilitation précoce à appliquer.