Insuffisance rénale aiguë chez la femme enceinte
DOI :
https://doi.org/10.37051/mir-00128Mots-clés :
Insuffisance rénale aiguë, Placenta, Grossesse, Microangiopathie thrombotiqueRésumé
La prise en charge en réanimation des complications rénales graves observées chez la femme enceinte ou immédiatement après la délivrance implique de connaître la grande susceptibilité de l’endothélium maternel induite par la présence d’un placenta sécrétant, notamment, des facteurs anti-angiogéniques. Le mécanisme le plus fréquent de l’insuffisance rénale aiguë observée au décours de complications obstétricales graves (préeclampsie sévère, hémorragie de la délivrance, embolie amniotique…) est de loin la nécrose tubulaire aiguë, vraisemblablement ischémique. La plus grande difficulté est le diagnostic différentiel des insuffisances rénales aiguës contemporaines du HELLP syndrome (Hemolysis Enzyme Liver Low Platelets), car c’est une microangiopathie thrombotique : d’autres causes existent, qui sont exceptionnelles mais qui imposent de bien mesurer l’effet du temps, et de considérer des traitements beaucoup plus spécifiques que la seule délivrance du placenta.