Durée de l’antibiothérapie en réanimation : quand devrions-nous arrêter?
DOI :
https://doi.org/10.37051/mir-00118Mots-clés :
infection, réanimation, antibiotiques, durée, procalcitonineRésumé
L’antibiothérapie est l’un des traitements les plus prescrits en réanimation. La prescription empirique, précoce et adéquate de ces traitements conditionne le pronostic vital. Bien qu’indispensable dans notre pratique quotidienne, ces traitements sont associés à de fréquents effets secondaires et notamment à l’émergence de résistance. Ce problème de santé majeur provoquera directement le décès de plus de 300 millions de patients lors des prochaines décennies. Dans ce contexte, les réanimateurs doivent développer des stratégies afin d’optimiser l’utilisation de ces molécules. La réduction de la durée de l’antibiothérapie en réanimation est une stratégie importante dans le combat contre la résistance aux antibiotiques. En effet, plusieurs études ont mis en évidence que le risque d’émergence de résistances augmentait avec la durée d’exposition. La tendance générale est donc à la réduction de la durée de traitement. Il existe 3 opportunités pour raccourcir la durée de traitement antibiotique en réanimation : arrêter l’antibiothérapie empirique quand l’infection est infirmée ; ne traiter que 8 jours la majorité des infections ; et enfin personnaliser la durée de traitement en fonction de la cinétique de la procalcitonine.