L’antibiogramme : interprétation, pièges et nouveautés

Auteurs

  • Jean-Philippe Barnier 1. Service de Microbiologie, Hôpital Européen Georges Pompidou, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Centre-Université Paris Cité, 75015, Paris, France. 2. Université Paris Cité, Faculté de Santé, UFR de Médecine, 75006, Paris. 2. Inserm UMR-S 1138, Sorbonne Université, Université Paris Cité, Centre de Recherche des Cordeliers, 75006, Paris, France https://orcid.org/0000-0002-0603-6755
  • David Lebeaux 1. Service de Microbiologie, Hôpital Européen Georges Pompidou, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Centre-Université Paris Cité, 75015, Paris, France. 2. Université Paris Cité, Faculté de Santé, UFR de Médecine, 75006, Paris

DOI :

https://doi.org/10.37051/mir-00194

Mots-clés :

Antibiogramme, Antibiotiques, Antibiothérapie, Antibiorésistance

Résumé

L’évolution rapide de la résistance aux antibiotiques, en particulier chez les bactéries à Gram négatif, nécessite des outils fiables pour guider l’antibiothérapie. La détermination de la sensibilité aux antibiotiques est donc une activité centrale des laboratoires de microbiologie clinique. Le but est d’assurer l’adéquation entre le traitement antibiotique et la sensibilité des isolats bactériens, de détecter les résistances acquises, et de fournir des données pour le suivi de l’épidémiologie de la résistance aux antimicrobiens. De nombreuses méthodes d’antibiogramme sont disponibles : microdilution en milieu liquide, méthode automatisées, diffusion en milieu gélosé. Toutes ces techniques offrent des résultats qualitatifs :  catégorisation des isolats bactériens en sensible, intermédiaire ou résistant et certaines des résultats quantitatifs (concentration minimale inhibitrice). De plus, l’antibiogramme est un outil essentiel pour la détection de mécanismes de résistance émergents, malgré les progrès de la génomique. Si de nombreux outils permettant la détection rapide des mécanismes de résistance sont aujourd’hui disponibles, il est probable que l’antibiogramme gardera une place importante dans la prise en charge des infections bactériennes dans les prochaines années. Son interprétation, parfois complexe, impose un dialogue entre le microbiologiste et le clinicien.

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Publiée

2024-03-29

Comment citer

Barnier, J.-P., & Lebeaux, D. (2024). L’antibiogramme : interprétation, pièges et nouveautés. Médecine Intensive Réanimation, 33(1), 47–60. https://doi.org/10.37051/mir-00194