Carcinome hépatocellulaire : ce que les réanimateurs doivent savoir
DOI :
https://doi.org/10.37051/mir-00177Mots-clés :
Carcinome hépatocellulaire, traitement, complication, , stade BCLC, cirrhose, réanimationRésumé
Le carcinome hépatocellulaire (CHC) est la tumeur primitive maligne du foie la plus fréquente. Il se développe dans 90% des cas sur une maladie chronique du foie au stade de cirrhose, et est associé à un mauvais pronostic car souvent diagnostiqué à un stade avancé. Les indications de traitements sont déterminées selon la stadification BCLC qui tient compte de l’extension tumorale, de la fonction hépatique et de l’état général du patient. Les traitements à visée curative sont la résection chirurgicale, l’ablation percutanée et la transplantation hépatique associés à une survie globale de plus de 5 ans. Les traitements « palliatifs » regroupent les techniques intra-artérielles hépatiques (chimioembolisation) et les traitements systémiques assortis d’une espérance de vie, variable en fonction de la réponse tumorale, estimée à 30 mois pour les traitements intra-artérielles et entre 16 et 20 mois pour les traitements systémiques. Les complications de la cirrhose, du cancer et de ses traitements peuvent nécessiter une prise en charge en réanimation. La discussion de transfert en réanimation se base sur le stade tumoral et l’espérance de vie attendue des patients, la réponse au traitement, la réversibilité de la complication, l’accessibilité à une transplantation hépatique et les comorbidités du patient.