Est-ce possible de stimuler l’immunité des patients de réanimation ?
DOI :
https://doi.org/10.37051/mir-00181Mots-clés :
sepsis, immunodépression post-agressive, immunothérapieRésumé
L’immunodépression post-agressive est définie comme un état d’immunodépression survenant après une agression initiale sévère. Elle est décrite après différents types d’agressions telles qu’un sepsis, un traumatisme, des brûlures ou une chirurgie majeure. Cette immunodépression acquise en réanimation est caractérisée par des anomalies quantitatives et qualitatives de l’immunité innée et adaptative. Des thérapies immunostimulantes ont été développées afin de restaurer une homéostasie immunitaire chez ces patients. Parmi celles-ci, l’interféron gamma et le Granulocyte-macrophage colony stimulating factor pourraient corriger la désactivation monocytaire tandis que l’interleukine 7 ou les inhibiteurs de checkpoint immunitaires pourraient corriger l’anergie lymphocytaire. L’application de chacune de ces immunothérapies nécessite au préalable d’identifier les patients présentant une immunodépression post-agressive et de définir les caractéristiques de cette immunodépression. De plus, une application raisonnée au cours de l’évolution de la maladie semble nécessaire afin d’observer les effets bénéfiques potentiels de ces traitements. Les premières données in vivo d’utilisation de ces immunothérapies rapportent une efficacité biologique et clinique intéressante ainsi qu’un profil de tolérance satisfaisant.