Les complications de la greffe de cellules souches hématopoïétiques chez l'enfant
DOI :
https://doi.org/10.37051/mir-00188Mots-clés :
Allogreffe de cellules souches hématopoïétiques, Enfant, infection, maladie du greffon contre l'hôte, réanimationRésumé
La greffe de cellules souches hématopoïétiques reste en 2023 l’ultime espoir de guérison pour des enfants atteints de pathologies malignes ou non malignes. Il s’agit d’une procédure complexe qui repose sur l’administration de chimiothérapie haute dose associée ou non à de la radiothérapie, suivie de l’injection d’un greffon autologue ou allogénique. La survenue de complications, responsables d’une mortalité toxique liée à la greffe de l’ordre de 15%, est observée essentiellement après allogreffe. Ces complications qui surviennent chez des enfants fragilisés par leurs traitements antérieurs, une neutropénie prolongée, un déficit immunitaire, peuvent être de nature infectieuse (sepsis bactérien, infection fongique invasive, infection virale), résulter d’une pathologie de l’endothélium (maladie veino-occlusive du foie) ou d’un conflit immunitaire (maladie du greffon contre l’hôte). La survenue d’un dysfonctionnement d’organe impose un transfert précoce dans une unité de réanimation où une prise en charge conjointe par les pédiatres réanimateurs et greffeurs permet d’en améliorer le pronostic.