Rééducation motrice dans le cadre d’un séjour en réanimation

Auteurs

  • M. Norrenberg hôpital académique Erasme ULB
  • J. -L. Vincent hôpital académique Erasme ULB

DOI :

https://doi.org/10.1007/s13546-011-0320-5

Résumé

Depuis quelques années, la revalidation précoce a pris une place prépondérante dans la prise en charge des malades de réanimation. Bien que des séquelles neuromusculaires aient été décrites depuis bien longtemps, on n’imaginait pas assez le rôle de l’alitement prolongé et de l’inactivité sur cette fonte et faiblesse musculaires. Actuellement, on comprend mieux les effets délétères des facteurs inflammatoires sur le muscle ainsi que les effets positifs de l’exercice sur ces mêmes facteurs. La revalidation doit être entreprise au plus tôt et, pour assurer la collaboration active du patient, la sédation doit être interrompue au plus vite. Cependant, même chez les patients comateux ou peu collaborant, on peut pratiquer sans crainte des mobilisations passives afin de préserver les amplitudes articulaires. La participation active apporte bien sûr beaucoup plus de bénéfice, ce d’autant plus qu’on peut aussi y ajouter des supports instrumentaux qui permettent de varier les programmes d’exercices. Avant de prendre en charge le malade, le kinésithérapeute devra s’assurer que le patient pourra tolérer le programme. Pour cela, il faut prendre en considération l’état respiratoire, hémodynamique et neurologique avant de fixer une intensité, une longueur et une fréquence de traitement. Souvent, cette prise en charge ne peut se faire que par la collaboration d’une équipe pluridisciplinaire motivée et si possible par la présence d’un nombre plus important de kinésithérapeutes au sein des unités de soins intensifs.

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Publiée

2011-11-12

Comment citer

Norrenberg, M., & Vincent, J. .-L. (2011). Rééducation motrice dans le cadre d’un séjour en réanimation. Médecine Intensive Réanimation, 21(1), 80–87. https://doi.org/10.1007/s13546-011-0320-5