Pour ou contre la ventilation à percussions intrapulmonaires en réanimation ?
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-011-0441-xRésumé
L’utilité de la ventilation à percussions intrapulmonaires (IPV) en réanimation fait l’objet de controverses en raison du manque de preuves scientifiques quant à ses principes d’action et à ses bénéfices thérapeutiques. L’impact de l’IPV rapporté dans la littérature médicale concerne l’amélioration du drainage bronchique, le recrutement de territoires pulmonaires mal ventilés et l’amélioration des échanges gazeux, particulièrement chez des patients manquant de participation active à d’autres techniques de kinésithérapie de désencombrement, du fait de la sédation, du manque de compliance, de l’instabilité clinique, de la faiblesse ou de la fatigue musculaire respiratoire. Le rôle préventif de l’IPV chez des patients souffrant de bronchopneumopathie chronique obstructive à risque élevé d’exacerbation est relativement bien décrit. L’emploi régulier de l’IPV chez les patients intubés ou trachéotomisés semble aider à limiter le taux de pneumonies nosocomiales et à réduire les durées de séjour en réanimation. Cependant, le manque de données scientifiques, la complexité de sa mise en oeuvre et le manque de monitorage adéquat constituent un frein à son utilisation systématique. L’IPV pourrait trouver sa place en réanimation en cas d’échec des techniques conventionnelles de kinésithérapie respiratoire, mais son utilité mérite d’être mieux étudiée.