Traitement des infections sévères à staphylocoques dorés résistants à la méticilline : vancomycine ou nouvelles molécules ? Données récentes

Auteurs

  • M. Wolff Université Paris 7

DOI :

https://doi.org/10.1007/s13546-012-0471-z

Résumé

La question reste ouverte de savoir si la vancomycine est toujours le traitement de référence des infections sévères à staphylocoques dorés résistants à la méticilline (SARM). Plusieurs études suggèrent fortement que les échecs, notamment au cours de septicémies ou d’endocardites, sont plus fréquents lorsque la concentration minimale inhibitrice (CMI) de vancomycine est > 1 mg/L, tout en restant dans la définition de la sensibilité, c’est-à-dire avec une CMI ≤ 2 mg/L. Malgré une activité seulement bactériostatique sur S. aureus et sans doute grâce à sa bonne diffusion pulmonaire, le linézolide fait au moins jeu égal avec les glycopeptides dans le traitement des pneumonies nosocomiales à Gram+ et probablement même mieux chez les patients atteints de pneumonie à SARM. La daptomycine (inactivée par le surfactant) est très bactéricide et active sur le biofilm. Ces propriétés ainsi que les données in vitro, expérimentales et cliniques, suggèrent son intérêt dans les bactériémies, les endocardites et les infections sur matériel étranger à SARM. Au cours de deux essais randomisés, la télavancine — un lipoglycopeptide — s’est révélée non inférieure à la vancomycine pour le traitement des pneumonies hospitalières à Gram+. Enfin, l’originalité de la ceftaroline, partagée avec le ceftobiprole dont le développement clinique a été interrompu récemment, est son activité in vitro sur les SARM.

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Publiée

2012-03-29

Comment citer

Wolff, M. (2012). Traitement des infections sévères à staphylocoques dorés résistants à la méticilline : vancomycine ou nouvelles molécules ? Données récentes. Médecine Intensive Réanimation, 21(3), 295–302. https://doi.org/10.1007/s13546-012-0471-z

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