Nouveaux traitements de l’infection chronique par le virus de l’hépatite C

Auteurs

  • M. Corouge université Paris-Descartes, AP-HP
  • S. Pol Université Paris Descartes

DOI :

https://doi.org/10.1007/s13546-012-0469-6

Mots-clés :

Saturation veineuse centrale en oxygène, Saturation du sang veineux mêlé en oxygène, Transport artériel en oxygène, Consommation en oxygène, Extraction d’oxygène, Sepsis

Résumé

La bithérapie par interféron pégylé et ribavirine, traitement de référence de l’hépatite C chronique depuis 1998, permet de guérir environ 55 % des patients, porteurs des virus de tous génotypes confondus, et 45 % de ceux infectés par le virus de génotype 1 qui est le plus fréquent. La guérison, définie par une indétectabilité de la virémie 24 semaines après l’arrêt du traitement (qui correspond à la réponse virologique soutenue [RVS]), est associée à une amélioration du pronostic des patients par le biais d’une diminution de la mortalité et de la morbidité. Plus de 50 % des patients porteurs du virus de génotype 1 n’étant pas guéris, de nouvelles molécules ont été développées, et ce, grâce à l’amélioration de la compréhension du cycle de réplication virale et la caractérisation d’enzymes virales, cibles thérapeutiques potentielles: antiviraux directs spécifiques du virus de l’hépatite C (VHC) de génotype 1 (inhibiteurs de la protéase NS3/NS4A) ou à plus large spectre (inhibiteurs de la NS5A, inhibiteurs de la polymérase NS5B, inhibiteurs d’entrée) et antiviraux non spécifiques du VHC (nouveaux interférons, inhibiteurs de la cyclophiline). Les inhibiteurs de protéases ont permis une augmentation de la RVS de 20 à 30 % chez les patients naïfs ou non répondeurs (NR) par rapport à la bithérapie pégylée. Ils représentent un véritable tournant dans la prise en charge, mais modifient également la gestion de la tolérance au traitement avec l’apparition de nouveaux effets secondaires. Par ailleurs, les indications de traitement restent les mêmes, sachant qu’il n’y a jamais d’urgence à traiter un patient, les patients cirrhotiques devant être traités « relativement » rapidement. À l’avenir, les principales limites de ces trithérapies seront la tolérance (cutanée ou hématologique, contournable), le coût, l’observance thérapeutique, les résistances virales et les interactions médicamenteuses qu’il nous faudra dépasser par une éducation thérapeutique à la fois des patients mais aussi des cliniciens. La prochaine étape thérapeutique sera la combinaison de médicaments en prise orale, permettant ainsi une meilleure efficacité et sécurité des traitements.

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Publiée

2012-03-15

Comment citer

Corouge, M., & Pol, S. (2012). Nouveaux traitements de l’infection chronique par le virus de l’hépatite C. Médecine Intensive Réanimation, 21(3), 334–343. https://doi.org/10.1007/s13546-012-0469-6

Numéro

Rubrique

Mise au point