L’arrêt cardiaque de l’enfant
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-012-0520-7Résumé
Les arrêts cardiaques (ACR) de l’enfant sont rares et ne représentent que 2 % du total des ACR extrahospitaliers. Soixante-dix pour cent d’entre eux sont dus à l’hypoxie ou à une cause infectieuse. La survie à la sortie de l’hôpital est de 2,6 à 4 % pour les ACR extrahospitaliers et de 45 % pour les ACR intrahospitaliers. Les recommandations européennes sont écrites à partir des données de la médecine par les preuves et ont pour objectif l’amélioration de la survie sans séquelle après ACR. Les dernières modifications des recommandations de l’European Resuscitation Council sont résumées dans cet article : les professionnels de la santé doivent rechercher les signes de vie pour diagnostiquer l’arrêt circulatoire ; la ventilation est une composante indispensable de la réanimation cardiopulmonaire de l’enfant ; il faut limiter le temps de non-débit cardiaque en interrompant le moins possible les compressions thoraciques ; les défibrillateurs automatisés externes (DAE) ou semi-automatiques (DSA) peuvent être utilisés chez les enfants de plus d’un an (de préférence avec atténuateur de puissance avant huit ans) ; chez l’enfant de moins d’un an, le défibrillateur manuel est préférable, mais en l’absence de défibrillateur manuel si un trouble du rythme est probable, un DAE ou un DSA pourra être utilisé. La réanimation médicalisée suit les règles établies pour l’adulte. Les sondes trachéales à ballonnet peuvent être utilisées chez l’enfant si leur taille est déterminée par les formules appropriées et que la pression du ballonnet est monitorée. Les soins post-arrêt cardiaque incluent de nombreux traitements destinés à la récupération neurologique et à la prévention des atteintes d’organes secondaires et incluent l’hypothermie thérapeutique.