Pneumopathies médicamenteuses en réanimation
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-012-0645-8Mots-clés :
Artésunate, Paludisme, Plasmodium falciparum, Réanimation, QuinineRésumé
Le diagnostic de pneumopathie médicamenteuse (PM) est un diagnostic d’élimination reposant sur des critères chronologiques et sémiologiques (imputabilité intrinsèque) et des critères bibliographiques (imputabilité extrinsèque). En réanimation, la fréquence de survenue des PM graves est difficile à évaluer, principalement du fait d’une difficulté pour obtenir un diagnostic de certitude. Dans les situations de pneumopathies hypoxémiantes bilatérales et après avoir éliminé les causes les plus communes (infection et œdème pulmonaire cardiogénique), la PM doit être évoquée systématiquement, car elle serait impliquée dans environ 10 % des syndromes de détresse respiratoire aiguë (SDRA). Parmi les 400 médicaments connus comme « pneumotoxiques » et cités sur le site pneumotox.com, une centaine d’entre eux ont été décrits comme pouvant donner des SDRA, parmi lesquels les plus fréquemment en cause sont l’amiodarone, les chimiothérapies et les thérapies ciblées.