Utilisation du sulfate de magnésium dans la prise en charge de l’éclampsie : à propos de 122 observations
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-014-0844-yMots-clés :
Ventilation mécanique, Dysfonction immunitaire, SDRARésumé
Objectif
Analyser les aspects cliniques, thérapeutiques et évolutifs des patientes présentant une éclampsie et traitées par sulfate de magnésium.
Patients et méthodes
Étude rétrospective menée de janvier à décembre 2012 chez des patientes admises dans le service de réanimation du centre hospitalo-universitaire de Brazzaville (Congo) et ayant bénéficié du traitement par sulfate de magnésium pour éclampsie.
Résultats
Durant cette période, 582 patients ont été hospitalisés en réanimation. Cent vingt-deux patientes (20,9 %) ont été traitées par sulfate de magnésium dans le cadre d’une éclampsie. L’âge moyen était de 23,6 ± 6,3 ans (16–42 ans, extrêmes). Chez 90 patientes (73,8 %), le traitement avait une durée maximale de deux jours. Ce traitement a permis un arrêt complet des crises chez l’ensemble des patientes au bout de 48 heures. Deux patientes (1,6 %) ont néanmoins présenté des crises convulsives en début de traitement, justifiant l’administration de bolus de sulfate de magnésium. Un cas de surdosage ayant conduit à l’arrêt du traitement a été suspecté. La surveillance du traitement était clinique dans l’ensemble des cas. Le diazépam a été utilisé en l’absence de sulfate de magnésium chez sept patientes (5,4 %). La nicardipine était associée au sulfate de magnésium dans 92 des cas (75,4 %).
Conclusion
L’utilisation du sulfate de magnésium dans l’éclampsie paraît satisfaisante; cependant, des difficultés sont relevées au plan de la surveillance, notamment paraclinique.