Pratique de la ventilation non-invasive aux urgences et réanimations marocaines : enquête auprès des praticiens
DOI :
https://doi.org/10.37051/mir-00025Mots-clés :
ventilation non-invasive, pratique, réglages, échecRésumé
Introduction : La ventilation non invasive (VNI) est une technique utilisée, depuis longtemps, dans les urgences et les
réanimations. L'objectif de notre travail était d'évaluer la prévalence de la pratique de la VNI, la maîtrise des paramètres,
les indications et les critères d'échec dans notre contexte marocain.
Matériels et méthodes : Une première partie des praticiens a été interrogée par un questionnaire auto-administré lors
du congrès de la société marocaine d'anesthésie, d'analgésie et de soins intensifs tenu en janvier 2018. Une seconde
partie a été abordée par un questionnaire électronique. Il comprenait les caractéristiques démographiques, les méthodes
de mise en œuvre de la VNI, les indications et les critères de défaillance.
Résultats : Parmi les 800 questionnaires distribués, nous avons recueilli 183 réponses avec un taux de participation de
23 %. La majorité des participants (88 %) ont déclaré avoir pratiqué la VNI. Le mode PSV-PEP était préféré dans 70 %
des cas. L'œdème pulmonaire cardiogénique et la décompensation de la maladie pulmonaire obstructive chronique ont
été retenus comme premières indications de la mise en place. Un protocole n'existait que dans 5 % des structures. La
VNI est plus utilisée par les médecins anesthésistes-réanimateurs et dans les CHU et les structures privées.
Conclusion : La VNI est une technique couramment utilisée en situation d'urgence. Ses indications et paramètres de
réglage étaient conformes à la conférence de consensus. Cependant, l'absence de protocole peut entraver le démarrage.