Dispositifs automatisés de massage cardiaque externe : l’échec d’un concept

Auteurs

  • F. Lapostollle Samu 93, EA 3409, hôpital Avicenne
  • J.-M. Agostinucci Samu 93, EA 3409, hôpital Avicenne
  • F. Adnet Samu 93, EA 3409, hôpital Avicenne

DOI :

https://doi.org/10.1007/s13546-016-1210-7

Mots-clés :

Péritonite postopératoire, Infection plurimicrobienne, Bactéries multirésistantes, Contrôle de la source infectieuse, Antibiothérapie probabiliste

Résumé

Le massage cardiaque externe est la pierre angulaire de la réanimation cardiopulmonaire. Le développement de dispositifs automatisés de massage cardiaque externe était attendu avec impatience, comme un outil pouvant améliorer le pronostic de l’arrêt cardiaque qui demeure catastrophique. La nécessité de limiter les interruptions du massage cardiaque externe et la diminution très rapide de la performance de l’opérateur étaient des arguments forts en faveur de l’automatisation. Les deux dispositifs aujourd’hui disponibles réalisent un massage cardiaque externe par striction thoracique au moyen d’une sangle (Autopulse®) ou par compression au moyen d’un piston (LUCAS®). Les études prospectives randomisées qui les ont comparés au massage cardiaque externe manuel ont toutes été négatives. Les dernières méta-analyses sont même en défaveur de leur usage au regard de la probabilité de reprise d’une activité cardiaque spontanée. La nécessité de poursuivre un massage cardiaque externe (intoxication ou hypothermie) et/ou celle de transporter le patient (en circulation extracorporelle ou en prélèvement d'organe à cœur arrêté ou en DDAC) en poursuivant le massage cardiaque constituent les indications les plus évidentes de recours aux dispositifs automatisés de massage cardiaque externe en 2016.

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Publiée

2016-06-23

Comment citer

Lapostollle, F., Agostinucci, J.-M., & Adnet, F. (2016). Dispositifs automatisés de massage cardiaque externe : l’échec d’un concept. Médecine Intensive Réanimation, 25(5), 484–490. https://doi.org/10.1007/s13546-016-1210-7