Ventilation spontanée au cours du syndrome de détresse respiratoire aiguë

Auteurs

  • F. Beloncle Département de réanimation médicale et médecine hyperbare, CHU d’Angers
  • H. Rozé Service d’anesthésie-réanimation 2, CHU de Bordeaux
  • S. Mortaza Département de réanimation médicale et médecine hyperbare, CHU d’Angers
  • A. Mercat Département de réanimation médicale et médecine hyperbare, CHU d’Angers
  • J.-C.-M. Richard Pôle Samu 74, urgences réanimation, centre hospitalier Annecy Genevois

DOI :

https://doi.org/10.1007/s13546-017-1259-y

Résumé

Au cours du syndrome de détresse respiratoire aiguë, une stratégie ventilatoire dite « protectrice » nécessite le plus souvent une sédation profonde et une curarisation initiale en raison des risques d’asynchronies majeures et/ou, dans les modes en pression, de volumes courants excessifs liés à l’intensité des efforts inspiratoires. Une approche originale visant à permettre la ventilation spontanée sans s’exposer à ces risques est possible grâce au mode airway pressure release ventilation. Dans ce mode, des cycles contrôlés en pression sont délivrés tout en permettant au patient de réaliser, à tout moment aux deux niveaux de pression, des cycles spontanés sans assistance. Le fonctionnement est par principe parfaitement asynchrone. Ce mode pourrait permettre d’améliorer le recrutement alvéolaire en particulier dans les zones dépendantes, de diminuer le risque de dysfonction diaphragmatique induite par la ventilation mécanique et de réduire la sédation et la durée de ventilation mécanique, et pourrait également avoir des effets hémodynamiques bénéfiques. Cependant, une activité ventilatoire spontanée trop importante pourrait être responsable d’un travail respiratoire excessif et d’un risque accru de lésions induites par la ventilation mécanique.

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Publiée

2017-02-06

Comment citer

Beloncle, F., Rozé, H., Mortaza, S., Mercat, A., & Richard, J.-C.-M. (2017). Ventilation spontanée au cours du syndrome de détresse respiratoire aiguë. Médecine Intensive Réanimation, 26(2), 155–160. https://doi.org/10.1007/s13546-017-1259-y