Traumatismes thoraciques non chirurgicaux

Auteurs

  • C. Laplace Département d’anesthésie-réanimation chirurgicale, réanimation chirurgicale, hôpitaux universitaires Paris-Sud, hôpital Bicêtre
  • A. Harrois Département d’anesthésie-réanimation chirurgicale, réanimation chirurgicale, hôpitaux universitaires Paris-Sud, hôpital Bicêtre
  • S. Hamada Département d’anesthésie-réanimation chirurgicale, réanimation chirurgicale, hôpitaux universitaires Paris-Sud, hôpital Bicêtre
  • J. Duranteau Département d’anesthésie-réanimation chirurgicale, réanimation chirurgicale, hôpitaux universitaires Paris-Sud, hôpital Bicêtre

DOI :

https://doi.org/10.3166/rea-2018-0006

Résumé

Les traumatismes fermés du thorax peuvent être à l’origine de lésions engageant le pronostic vital d’emblée ou de lésions dont l’évolution peut s’aggraver dans les heures qui suivent le traumatisme. L’évaluation correcte et exhaustive des lésions est donc cruciale et la surveillance des premières heures, indispensable, ce d’autant que le traumatisme aura été violent ou que le patient présente des facteurs de risque. L’échographie pleuropulmonaire lors du déchoquage, puis la tomodensitométrie thoracique avec injection de produit de contraste, dans le cadre d’un bilan « corps entier », sont les examens indispensables à une évaluation adaptée chez ces patients fréquemment victimes d’un polytraumatisme et présentant des lésions extrathoraciques associées. La prise en charge non chirurgicale est fondée sur une analgésie rapidement optimale, une prise en charge ventilatoire intensive associant : drainage pleural efficace, oxygénothérapie à haut débit, ventilation non invasive, ventilation protective si l’intubation s’avère nécessaire. Enfin, la réanimation d’une insuffisance circulatoire doit être raisonnée, guidée par un monitorage multimodal invasif, particulièrement pour le remplissage vasculaire et les transfusions. Dans quelques cas, un patient traumatisé du thorax initialement considéré comme non chirurgical pourra finalement nécessiter une chirurgie. Cela ne doit pas être négligé pour une prise en charge dans des structures adaptées et une discussion avec des équipes pluridisciplinaires entraînées (stenting aortique, fixation d’un volet costal, exploration d’un hémothorax résiduel).

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Publiée

2018-02-21

Comment citer

Laplace, C., Harrois, A., Hamada, S., & Duranteau, J. (2018). Traumatismes thoraciques non chirurgicaux. Médecine Intensive Réanimation, 27(1), 57–66. https://doi.org/10.3166/rea-2018-0006

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