Méningoencéphalites infectieuses de l’adulte non immunodéprimé en réanimation
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-011-0251-1Mots-clés :
Réanimation, Radiographie de thorax, Stratégie de prescription, RadiographieRésumé
Les méningoencéphalites (ME) se définissent comme des processus inflammatoires du cerveau responsables de manifestations cliniques aiguës ou subaiguës comportant des troubles de conscience, des convulsions ou un déficit neurologique central et associées à des anomalies du liquide céphalorachidien (LCR). Cette définition est peu spécifique, car pouvant correspondre à de nombreuses pathologies infectieuses, inflammatoires, métaboliques ou paranéoplasiques. Les virus sont le plus souvent en cause. Trois études multicentriques récentes menées respectivement aux États-Unis, en France et en Angleterre ont permis de mieux connaître l’épidémiologie actuelle des ME. Le pourcentage de causes non identifiées reste élevé, même s’il diminue à 37 % dans l’étude la plus récente. L’amélioration des performances diagnostiques passe par une stratégie plus rigoureuse, telle qu’elle fut appliquée dans les études les plus récentes. Les deux examens clés sont l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) et la polymerase chain reaction (PCR) dans le LCR ou des sites extraneurologiques. La méningoencéphalite herpétique reste la plus fréquente des causes identifiées. Du fait d’une relation entre le pronostic et la précocité du traitement par acyclovir, celle-ci devrait être administrée de manière probabiliste devant toute ME en attendant les résultats de l’IRM et de la PCR. Parmi les virus émergents, beaucoup sont responsables de manifestations neurologiques graves. La connaissance de leur répartition géographique et des principales manifestations cliniques est indispensable à l’ère des voyages intercontinentaux. Devant une ME survenant quelques jours après un épisode infectieux, le diagnostic d’encéphalomyélite aiguë disséminée doit être évoqué.