Patients immunodéprimés, quel pathogène pour quel déficit immunitaire ? (en dehors de l’infection à VIH)
DOI :
https://doi.org/10.3166/rea-2018-0056Mots-clés :
Choc cardiogéniquew, Insuffisance cardiaque, Assistances circulatoires, ECLS, ECMORésumé
Le nombre de patients immunodéprimés ne cesse d’augmenter en raison de l’amélioration du pronostic global du cancer et de l’utilisation croissante d’immunosuppresseurs tant en transplantation qu’au cours des maladies auto-immunes. Les infections sévères restent la première cause d’admission en réanimation dans cette population et sont dominées par les atteintes respiratoires. On distingue les déficits primitifs, volontiers révélés dans l’enfance, des déficits secondaires (médicamenteux ou non), les plus fréquents. Dans tous les cas, les sujets sont exposés à des infections inhabituelles de par leur fréquence, leur type et leur sévérité. À côté des pyogènes habituels, les infections opportunistes et la réactivation d’infections latentes font toute la complexité de la démarche diagnostique. Celle-ci doit être rigoureuse, orientée par le type de déficit, les antécédents, les prophylaxies éventuelles et la présentation clinicoradiologique. Elle permettra seule de guider le traitement probabiliste et les examens étiologiques, l’absence de diagnostic étant associée à une mortalité élevée.