Mesures de prévention non pharmacologiques du delirium de réanimation
DOI :
https://doi.org/10.3166/rea-2018-0053Mots-clés :
Défaillance d’organes, Infection, Réanimation, Syndrome d’activation macrophagiqueRésumé
Le delirium est défini par un changement brutal ou rapidement progressif de l’état mental ou une modification de l’humeur associés à une baisse des capacités de concentration, à une désorganisation de la pensée, à une confusion et à une altération du niveau de conscience. L’incidence du delirium en réanimation est variable d’environ 4 à 83 %, selon les études. Cela est probablement lié à la variété des outils de mesure employés, au niveau d’entraînement des professionnels de santé établissant ces scores, à la profondeur de la sédation et aux différences de populations étudiées. Son étiologie semble être multifactorielle. Il a été montré que la survenue du delirium a un fort impact sur le pronostic vital et fonctionnel des patients en réanimation, car son incidence est associée à une augmentation de la mortalité hospitalière précoce et tardive, et le déclin cognitif qui lui est associé peut persister à distance du séjour en réanimation. Il est important de souligner que la prise en charge dans les soins critiques est très hétérogène. Néanmoins, de nouvelles données de la littérature apportent des éléments concrets sur la prise charge de ce syndrome et fournissent un guide utile à la pratique paramédicale dans la prévention et le dépistage de ce trouble cognitif. L’objectif de ce travail est d’apporter une synthèse autour de la littérature disponible dans ce domaine, mettant en lumière le rôle clé de la profession paramédicale dans ce contexte afin d’identifier des éléments diagnostiques et thérapeutiques susceptibles de modifier pertinemment les pratiques soignantes.