Le syndrome des loges au décours des envenimations vipérines de l’enfant
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-011-0302-7Mots-clés :
Incrétines, Nutrition entérale, Glucagon-like peptide-1, Glucose-dependent insulinotropic polypeptideRésumé
Introduction
Le syndrome des loges est une complication possible après morsure de vipère, plus fréquente chez l’enfant. L’objectif de cette étude rétrospective est de décrire les caractéristiques cliniques du syndrome des loges, au décours d’une envenimation vipérine, chez des enfants admis en réanimation pédiatrique à l’hôpital des enfants de Rabat.
Méthodes
La gravité de l’envenimation a été évaluée selon la classification internationale : grade 0 (traces de crochets au niveau de la morsure, absence d’œdème ou de réaction locale); grade 1 (œdème local, absence de signes généraux); grade 2 (œdème régional du membre et/ou symptômes généraux modérés); grade 3 (œdème extensif atteignant le tronc et/ou symptômes généraux sévères).
Résultats
Sept des 18 patients admis pour morsure vipérine entre janvier 2004 et décembre 2010 ont été inclus. Avec un délai médian de prise en charge de 23 heures, le tableau clinique était dominé par la douleur et l’œdème local : cinq cas à la suite d’une envenimation de grade 2 et deux de grade 3. La prédominance féminine (4/7), des morsures durant les après-midi (7/7), au cours de l’été (4/7) et siégeant aux membres inférieurs (5/7) étaient caractéristiques des envenimations accompagnées d’un syndrome des loges. La durée médiane d’hospitalisation était de sept jours. Tous les patients ont bénéficié d’une aponévrotomie de décharge. Le traitement antivenimeux n’avait pas été utilisé. Un seul enfant est décédé.
Conclusion
Le syndrome des loges est une complication grave des envenimations vipérines de grades 2 et 3. Notre analyse souligne la nécessité de mise à disposition d’une immunothérapie spécifique dans les institutions sanitaires de régions à risque élevé de morsures vipérines, comme la nôtre.