Optimisation de la ventilation mécanique dans l’arrêt cardiaque
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-011-0328-xMots-clés :
Vitamine D, 25-hydroxyvitamine D, Insuffisance en vitamine D, Hypocalcémie, Soins intensifsRésumé
La ventilation mécanique est une des composantes importantes de la réanimation cardiopulmonaire spécialisée. Elle a tout d’abord un rôle d’oxygénation et d’élimination du gaz carbonique (CO2). Cependant, son impact hémodynamique est majeur. En effet, l’interaction coeur-poumons prend toute son ampleur chez le patient en arrêt cardiaque, car la ventilation positive intermittente est intimement liée aux compressions-décompressions thoraciques du massage cardiaque externe. Afin de limiter cet impact potentiellement négatif, les recommandations internationales préconisent un volume courant faible (6–7 ml/kg) ainsi qu’une fréquence d’insufflation basse (10/min). En effet, l’oxygénation est beaucoup plus fonction du débit cardiaque généré, et une ventilation minimale suffit au lavage alvéolaire. À l’inverse, il est reconnu que l’augmentation de fréquence d’insufflation retentit de façon négative sur la pression de perfusion coronaire. Afin de réduire les effets délétères hémodynamiques de la ventilation positive intermittente, certains auteurs se sont intéressés à une nouvelle technique d’insufflation continue permettant de maintenir une pression positive permanente dans les voies aériennes, l’oxygénation et l’élimination de CO2 se faisant par les simples manoeuvres du massage cardiaque externe. Par contre, peu d’études se sont consacrées à l’optimisation de la fraction inspirée en oxygène (FiO2) pendant les manoeuvres de réanimation. L’hyperoxygénation postressuscitation est néanmoins maintenant reconnue comme délétère du fait du stress oxydatif et des lésions neuronales secondaires constatées. Ainsi, la ventilation mécanique doit être optimisée beaucoup plus pour la répercussion hémodynamique de ses effets que pour son rôle propre d’oxygénateur.