Insuffisance rénale aiguë : intérêt des nouveaux biomarqueurs

Auteurs

  • B. Pons CHU de Saint-Étienne
  • F. Vincent CHU Avicenne
  • F. Zeni CHU de Saint-Étienne
  • M. Darmon CHU de Saint-Étienne

DOI :

https://doi.org/10.1007/s13546-012-0487-4

Résumé

L’insuffisance rénale aiguë (IRA) est le terme générique utilisé pour décrire une diminution rapide du débit de filtration glomérulaire (DFG), ainsi que ses conséquences sur les déchets azotés. Les définitions actuelles de l’IRA tiennent compte de la diurèse et de l’élévation de la créatinine plasmatique. Si l’oligurie ou l’anurie peuvent survenir rapidement, elles témoignent aussi bien d’une adaptation rénale à une hypovolémie que de la présence de lésions ischémiques sévères. La créatinine plasmatique est un marqueur des variations du DFG qui n’est ni sensible ni spécifique. Son élévation est, de plus, tardive après agression rénale. Afin de diagnostiquer plus précocement l’IRA, de détecter l’agression rénale ou l’existence de lésions tubulaires, plusieurs marqueurs fonctionnels ou lésionnels ont été développés. Les dosages plasmatique ou urinaire de NGAL (neutrophil gelatinase-associated lipocalin) ou de la cystatine C, le dosage urinaire de KIM-1 (kidney injury molecule-1) ou de la NHE3 (sodium-hydrogene exchanger type 3) sont autant de biomarqueurs proposés, prometteurs dans les études préliminaires, mais dont les études de confirmation tardent à venir. Dans cette revue, nous préciserons les limites aux définitions actuelles de la créatinine plasmatique, les résultats actuels obtenus avec ces nouveaux biomarqueurs et les principales limites à leur utilisation ou à l’interprétation des données disponibles à ce jour.

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Publiée

2012-06-06

Comment citer

Pons, B., Vincent, F., Zeni, F., & Darmon, M. (2012). Insuffisance rénale aiguë : intérêt des nouveaux biomarqueurs. Médecine Intensive Réanimation, 21(4), 419–428. https://doi.org/10.1007/s13546-012-0487-4

Numéro

Rubrique

Mise au point