Épidémiologie des traumatismes crâniocérébraux chez l’enfant
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-013-0733-4Mots-clés :
Pancréatite aiguë, Infection, Nécrose, Drainage mini-invasif, Sphinctérotomie endoscopiqueRésumé
Les traumatismes crâniocérébraux (TCC) graves sont une cause fréquente de décès et de séquelles neurologiques à long terme. L’épidémiologie des TCC graves est mal connue car les définitions diffèrent selon les études. Les études basées en population sont rares, la plupart sont issues de données hospitalières prenant rarement en compte les décès préhospitaliers. L’incidence annuelle des TCC graves dans les pays riches varie de 2,3 à 17 pour 100 000 en utilisant l’échelle de Glasgow et peut atteindre 46 pour 100 000 avec d’autres classifications. Les TCC graves représentent 3 à 10 % des TCC, à l’origine d’une mortalité annuelle de 2,5 à 9 pour 100 000. Les accidents de la circulation représentent la majorité des TCC graves et des décès chez les enfants, largement devant les chutes. La part des chutes, de la maltraitance et des chocs directs est beaucoup plus importante chez les nourrissons. Les TCC infligés, probablement sous-estimés, sont des TCC graves et représentent un quart des décès par TCC graves chez le nourrisson de moins d’un an. La létalité des TCC graves est de 15–20 %. Le taux de séquelles à long terme varie selon le type de séquelles évalué et les outils de mesure. Il est plus élevé après un TCC infligé. Parmi les enfants avec TCC grave, un tiers développe des troubles psychocomportementaux, 20 à 30 % des incapacités et des troubles cognitifs, 60–70 % se plaignent de fatigue, troubles de concentration et de comportement, et dans 50 % des cas des dysfonctions familiales surviennent.