Comment traiter une infection digestive à Clostridium difficile en 2014 ?

Auteurs

  • F. Barbut Assistance publique-Hôpitaux de Paris
  • B. Guery CHRU de Lille
  • C. Eckert faculté Pierre-et-Marie-Curie, site Saint-Antoine

DOI :

https://doi.org/10.1007/s13546-014-0867-z

Mots-clés :

Sédation, Réanimation, Agents halogénés, Isoflurane, Sévoflurane

Résumé

Clostridium difficile est devenu, en l’espace d’une dizaine d’années, un entéropathogène de toute première importance, en raison de l’évolution des infections qui sont devenues plus fréquentes, plus sévères et plus difficiles à traiter. Pour tenir compte des avancées thérapeutiques récentes, les recommandations européennes pour le traitement des infections à C. difficile (ICD) ont été actualisées en 2013. Le métronidazole (MTZ) [500 mg × 3/j, 10 jours] per os reste toujours la molécule de choix pour le traitement des formes peu à modérément sévères d’ICD. Pour les formes sévères, la vancomycine (VA) [125 mg × 4/j, 10 jours] per os est toujours préconisée, et la fidaxomicine (FDX) [200 mg × 2/j, 10 jours] représente une alternative à la VA. La chirurgie (colectomie) doit être envisagée en cas de complications (mégacôlon ou choc septique). Le traitement de la première récidive ou des patients à risque de récidive repose principalement sur l’utilisation de la VA (125 mg × 4/j, 10 jours) ou de la FDX (200 mg × 2/j, 10 jours). La transplantation fécale devient le traitement de première intention des récurrences multiples (grade A-I). Les doses dégressives et intermittentes de VA ou l’utilisation de FDX sont des alternatives (grade B-II).

Téléchargements

Publiée

2014-03-27

Comment citer

Barbut, F., Guery, B., & Eckert, C. (2014). Comment traiter une infection digestive à Clostridium difficile en 2014 ?. Médecine Intensive Réanimation, 23(3), 284–297. https://doi.org/10.1007/s13546-014-0867-z

Numéro

Rubrique

Mise au point