Effets des vasoconstricteurs sur la microcirculation
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-015-1050-xMots-clés :
Nutrition entérale, Ventilation mécanique, GastroparésieRésumé
Les théories physiologiques et les modèles animaux nous prédisent souvent un effet néfaste de l’obtention d’une vasoconstriction importante sur la microcirculation. La diminution de la pression capillaire (avec au maximum une fermeture des capillaires en cas de pression extramurale trop forte), de l’hématocrite microcirculatoire, possiblement du débit, et de la densité capillaire possible en sont autant de raisons. En fait, les effets des vasoconstricteurs à disposition sont impossibles à prévoir : la noradrénaline par exemple provoque un effet alphapositif entraînant une augmentation des résistances artériolaires, mais aussi veineuses, avec un effet possible d’augmentation du débit cardiaque par effet précharge et/ou par bêtastimulation. Les effets sur la perfu-sion intestinale, rénale et microcirculatoire (le plus souvent sublinguale) sont souvent neutres, voire positifs pour la noradrénaline et la terlipressine au décours du choc septique, pour peu qu’une hypovolémie importante ait été traitée auparavant et que les objectifs de pression artérielle moyenne ne dépassent pas 75 mmHg. La phényléphrine semble être difficile d’utilisation et dangereuse pour la microcirculation. La vasopressine requiert probablement des études complémentaires concernant la microcirculation. Enfin, la titration et la décrémentation en cas de signe de dysoxie tissulaire (marbrures cutanées, augmentation du lactate) semblent être de bon sens.