Séjour prolongé en réanimation

Auteurs

  • D. Carpentier Service de réanimation médicale, hôpital Charles Nicolle, CHU hôpitaux de Rouen
  • G. Beduneau Groupe de recherche sur le handicap ventilatoire (GRHV), UPRES EA 3830, Institut de recherche et d’innovation biomédicale (IRIB), Faculté de médecine et de pharmacie, université de Rouen
  • C. Girault Groupe de recherche sur le handicap ventilatoire (GRHV), UPRES EA 3830, Institut de recherche et d’innovation biomédicale (IRIB), Faculté de médecine et de pharmacie, université de Rouen

DOI :

https://doi.org/10.1007/s13546-015-1089-8

Mots-clés :

Ablation, Arythmie cardiaque, Radiofréquence, Cryoablation

Résumé

Moins de 10 % des patients admis en réanimation vont être concernés par un séjour prolongé, défini par une durée supérieure à 14 jours. Il s’agit essentiellement de patients admis pour une détresse respiratoire aiguë, un état de choc ou un polytraumatisme. Leurs durées prolongées de séjour et de ventilation mécanique apparaissent étroitement corrélées. Leurs taux de mortalité en réanimation et intrahospitalière s’avèrent élevés, bien que leur qualité de vie à un an soit retrouvée relativement satisfaisante, car souvent perçue comme meilleure que ne le laisse supposer leur statut fonctionnel réel. Une fois stabilisés, la prise en charge de ces patients, dont le séjour se prolonge en réanimation en raison souvent d’une dépendance ventilatoire, doit avoir pour objectif d’initier le plus rapidement possible leur autonomisation et leur réhabilitation. Une attention particulière doit être portée à leur état neuropsychique, car une souffrance intense fréquemment sous-estimée est souvent retrouvée. Sa prévention repose sur des mesures simples visant à favoriser le bien-être du patient et de sa famille. Les unités spécifiques de sevrage ou de post-réanimation peuvent donc constituer des structures de soins intéressantes et pertinentes pour poursuivre une prise en charge plus adaptée aux besoins du patient, dans un environnement maintenu sécurisé, tout en permettant de préserver les capacités d’accueil des unités de réanimation et de réduire l’impact économique engendré par un séjour prolongé.

Téléchargements

Publiée

2015-06-23

Comment citer

Carpentier, D., Beduneau, G., & Girault, C. (2015). Séjour prolongé en réanimation. Médecine Intensive Réanimation, 24(4), 379–388. https://doi.org/10.1007/s13546-015-1089-8

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