Prélèvement d’organes et traumatisme crânien non accidentel du nourrisson : état des lieux des pratiques en France

Auteurs

  • Barbara Lormeau 1. Département de médecine légale, CHU de Montpellier, Montpellier, France. 2. Département urgences post-urgences pédiatriques, CHU de Montpellier, Montpellier, France. https://orcid.org/0000-0002-4004-5479
  • Florence Vachiery-Lahaye Coordination hospitalière des dons pour la greffe, CHU de Montpellier, Montpellier, France
  • Chris Serrand Département de l’information médicale, CHU de Montpellier, Montpellier, France
  • Caroline Rey-Salmon Unité médico-judiciaire, Hôtel Dieu, AP-PH, Paris, France
  • Stéphane Blanot Coordination hospitalière de prélèvement d’organes et de tissus, Hôpital universitaire Necker-Enfants malades, Paris, France
  • Eric Baccino Département de médecine légale, CHU de Montpellier, Montpellier, France
  • Pierre-Antoine Peyron Département de médecine légale, CHU de Montpellier, Montpellier, France

DOI :

https://doi.org/10.37051/mir-00070

Mots-clés :

Traumatisme crânien non accidentel ; Etat de mort encéphalique ; Prélèvement d’organes ; Pédiatrie ; Médecine légale

Résumé

INTRODUCTION

Les décès de nourrissons par traumatisme crânien non accidentel s’inscrivent dans une procédure médico-judicaire pouvant compliquer les démarches de prélèvement multi-organes. L’objectif de cette étude est de décrire les pratiques du prélèvement d’organes chez ces nourrissons en état de mort encéphalique en France.

METHODES

Une enquête nationale rétrospective a été menée d’Avril à Décembre 2018 auprès des 33 coordinations de prélèvement d’organes pédiatriques et des 28 instituts médico-légaux. Le recueil de données a porté sur les cas recensés entre 2013 et 2017.

RESULTATS

Seize cas ont été recensés. La prise en charge des traumatismes crâniens non accidentels éligibles au prélèvement d’organes est très hétérogène selon les centres. Les coordinations considèrent que la judiciarisation des dossiers représente le principal obstacle au prélèvement. Seuls 6 des instituts médico-légaux approuvent systématiquement le prélèvement multi-organes dans ce contexte, 11 estimant qu’il pourrait empêcher la mise en évidence de lésions thoraco-abdominales, compromettre l’interprétation de certaines lésions ou encore la détermination des causes de la mort.

CONCLUSION

Une uniformisation des pratiques du prélèvement multi-organes incluant une collaboration étroite entre réanimateurs, coordinateurs, légistes et magistrats sont indispensables pour faciliter le prélèvement d’organes pédiatriques dans les situations médico-judiciaires le permettant, afin d’augmenter la disponibilité des greffons compatibles aux nourrissons en attente de greffe en France.

Image

Publiée

2021-11-30

Comment citer

Lormeau, B., Vachiery-Lahaye, F., Serrand, C., Rey-Salmon, C., Blanot, S., Baccino, E., & Peyron, P.-A. (2021). Prélèvement d’organes et traumatisme crânien non accidentel du nourrisson : état des lieux des pratiques en France. Médecine Intensive Réanimation, 30(4), 319–330. https://doi.org/10.37051/mir-00070

Numéro

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