Urgences en hématologie maligne
DOI :
https://doi.org/10.37051/mir-00135Mots-clés :
hématologie maligne, infection, inflammation, toxicité, urgences, réanimationRésumé
Les patients atteints d’hémopathie maligne représentent une proportion croissante des patients en réanimation avec un pronostic qui s’est globalement amélioré sur les dernières décennies grâce notamment à une admission plus précoce de ces patients en réanimation mais aussi grâce à l’émergence de nouvelles thérapeutiques hématologiques (thérapies ciblées, immunothérapie). De ce fait, à côté des complications classiques liées aux hémopathies malignes (compression et/ou infiltration d’organes, syndrome de lyse tumorale, coagulation intravasculaire disséminée, syndrome d’activation lympho-histiocytaire) et aux chimiothérapies conventionnelles (complications infectieuses au premier plan), les urgences de ces patients se complexifient avec un cortège de complications dites « inflammatoires » que le réanimateur doit apprendre à reconnaître. La stratégie thérapeutique est alors différente, reposant sur des immunosuppresseurs (corticostéroïdes en première intention le plus souvent). Cette diversification des urgences en hémopathie maligne nécessite une collaboration étroite avec l’équipe d’hématologie afin d’adopter une stratégie diagnostique et thérapeutique la plus rapidement appropriée.