Soins de bouche et pneumonies acquises sous ventilation mécanique
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-013-0667-xMots-clés :
Cancer bronchique, Réanimation, Défaillance d’organes, Performance status, Réanimation d’attenteRésumé
La reconnaissance du rôle de la colonisation oropharyngée, par des bactéries pathogènes, comme vecteur des pneumonies acquises sous ventilation mécanique (PAVM) a conduit à reconsidérer l’hygiène buccale et les soins oropharyngés comme des armes de prévention de ces infections. Dans cette optique, plusieurs approches ont été évaluées: mécanique, notamment par le brossage des dents, ou pharmacologique par l’application locale d’un antiseptique et/ou d’antibiotique(s). Mais si la littérature est abondante, sa qualité est souvent faible; il est donc difficile de conclure quant à la meilleure stratégie de soins oraux à appliquer. Ainsi, de nombreuses interrogations persistent quant aux moyens utilisés pour leur réalisation, le type d’agent décontaminant à appliquer localement ou encore le rythme d’application. La chlorhexidine 2 % semble la plus efficace, mais cette formulation n’est pas à l’heure actuelle commercialisée en France. La décontamination oropharyngée par des antibiotiques non absorbables diminue l’incidence des PAVM et la mortalité, mais pose question quant à l’émergence potentielle de résistances bactériennes secondaires.