Intubation trachéale et choc septique : état des lieux
DOI :
https://doi.org/10.3166/rea-2018-0020Mots-clés :
Chlore, Insuffisance rénale aiguë, RéanimationRésumé
La place de l’intubation dans le choc septique reste mal définie sans recommandation dictée par les sociétés savantes. Cette problématique met en balance les effets potentiellement bénéfiques de la ventilation mécanique (amélioration de l’oxygénation, repos musculaire diaphragmatique…) et délétères (risque du geste d’intubation, atrophie diaphragmatique, lésions pulmonaires induites par la ventilation, vasoplégie liée à la sédation…). L’intubation ne se discute pas lors des cas extrêmes de coma profond ou d’insuffisance respiratoire aiguë sévère. Néanmoins, la place de l’intubation dans les situations intermédiaires est actuellement peu étudiée et non codifiée. Cette mise au point a pour but d’apporter au lecteur une synthèse des résultats issus des dernières grandes études sur le choc septique. L’analyse suggère une association probable, non exclusive, entre gravité et taux d’intubation, qui reste à préciser. Bien que ces études n’aient pas étudié cette question, les données générales décrivent les caractéristiques « patient » et les données ventilatoires. Enfin, les résultats d’une étude spécifique sur le sujet et le projet de recherche en cours INTUBATIC (inclusions terminées) sont présentés, ce qui apportera peut-être une réponse à cette question dans les mois à venir.