Place de la corticothérapie dans le choc septique
DOI :
https://doi.org/10.37051/mir-00042Mots-clés :
Sepsis, hydrocortisone, fludrocortisone, Insuffisance corticotrope liée aux états critiquesRésumé
Le sepsis est un problème de santé publique majeur, associé à une morbi-mortalité conséquente. La forme la plus sévère du sepsis, le choc septique, a une physiopathologie complexe, associant entre autres anomalies une insuffisance corticotrope et une réponse inflammatoire exagérée. Les corticoïdes, médicaments aux effets pléiotropes, corrigent cette insuffisance corticotrope et exhibent un effet anti-inflammatoire. Les corticoïdes sont à l’heure actuelle un des rares médicaments possiblement capables de réduire la mortalité dans le choc septique. S’ajoute à cet effet bénéfique sur la mortalité un effet hémodynamique favorable. L’administration de corticoïdes à faibles doses et sur une courte période est associée à remarquablement peu d’effets secondaires. Un traitement par hydrocortisone 200mg/j peut être administré chez les patients en choc septique. Nous suggérons l’administration de ce traitement en bolus intraveineux intermittent pendant sept jours sans sevrage progressif à la fin de cette période. Un minéralocorticoïde, la fludrocortisone, peut être associée au traitement par hydrocortisone dans les états de choc réfractaire. La recherche de biomarqueurs permettant d’identifier précisément une population répondant aux corticoïdes dans le choc septique est une thématique porteuse.
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