L’indice de fonction cardiaque par thermodilution transpulmonaire
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-012-0468-7Mots-clés :
Choc hémorragique, Remplissage vasculaire, Noradrénaline, Transfusion, Concentré globulaire, Concentré plaquettaire, Plasma frais congeléRésumé
L’indice de fonction cardiaque (IFC) obtenu par thermodilution transpulmonaire (système Picco) pourrait être une alternative à l’échographie cardiaque dans l’évaluation de la fonction myocardique contractile. Deux études se sont intéressées à l’IFC comme marqueur de la fraction d’éjection du ventricule gauche (FEVG): elles ont permis de montrer que l’IFC est corrélé à la FEVG, qu’il n’est pas modifié par l’expansion volémique et qu’il est augmenté sous traitement inotrope. Un IFC inférieur ou égal à 4,1/min doit faire suspecter une FEVG inférieure à 45 %, et un IFC inférieur ou égal à 3,2/min laisse présager d’une FEVG inférieure à 35 %. Cependant, l’IFC est un reflet de la fonction contractile globale: il ne présage pas de l’atteinte ventriculaire et une dysfonction ventriculaire droite prépondérante peut aboutir à une sous-évaluation de la FEVG estimée par l’intermédiaire de l’IFC. L’IFC étant le rapport du débit cardiaque (DC) sur le volume télédiastolique des quatre cavités cardiaques, il peut être également sous-évalué en cas de dilatation des cavités cardiaques (chez les patients avec une arythmie complète par fibrillation auriculaire par exemple). Aussi, l’échographie cardiaque reste l’examen clé pour confirmer le diagnostic, permettant notamment d’éliminer une dysfonction ventriculaire droite et précisant certaines anomalies morphologiques. L’IFC obtenu par thermodilution transpulmonaire permet le dépistage d’une dysfonction contractile gauche et le suivi sous traitement inotrope.