Monitorage du choc cardiogénique
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-011-0424-yRésumé
Le choc cardiogénique se présente sous deux formes bien distinctes : 1) le classique tableau de bas débit cardiaque avec pressions de remplissage élevées et résistances systémiques élevées ; 2) le tableau actuel le plus fréquent qui associe une défaillance myocardique sévère à une hyporéactivité vasculaire aux vasopresseurs. Le but du monitorage est de guider le traitement à chaque étape de l’évolution du patient. De ce fait, le monitorage du choc cardiogénique fait appel à des techniques diverses en fonction de la gravité du tableau et de la complexité de l’atteinte mixte cardiaque et vasculaire. L’échocardiographie et le cathéter de Swan-Ganz sont recommandés. La thermodilution transpulmonaire couplée à la mesure de la saturation veineuse mêlée en oxygène (SvO2), en l’absence de contrepulsion avec ballonnet intra-aortique, est une alternative intéressante. Le monitorage « biologique » par la lactatémie artérielle, la SvO2 et le gradient veinoartériel en CO2 permet d’optimiser l’oxygénation et la perfusion macrocirculatoire. Le dosage du peptide natriurétique de type B (BNP) pourrait être intéressant pour le suivi de l’efficacité des thérapeutiques sur la dysfonction ventriculaire.