Le monoxyde d’azote : quelle place en réanimation ?

Auteurs

  • D. Payen université Paris-VII-Denis-Diderot

DOI :

https://doi.org/10.1007/s13546-011-0423-z

Résumé

Cette revue présente les points importants concernant l’utilisation du monoxyde d’azote (NO) inhalé en réanimation de l’adulte. Le rappel sur les effets physiologiques du NO inhalé rend compte de son utilisation à la fois dans la surcharge cardiaque droite liée à toute forme d’élévation de pression artérielle pulmonaire et dans les anomalies des rapports ventilation/perfusion. Cet effet dilatateur vasculaire pulmonaire sélectif a été utilisé comme traitement de l’hypoxémie sévère au cours de l’atteinte respiratoire aiguë, en particulier pour le syndrome de détresse respiratoire aigu (SDRA). Malheureusement, les quatre essais thérapeutiques contrôlés réalisés dans le SDRA chez l’adulte n’ont pas montré de bénéfice sur la mortalité, limitant alors la place du NO inhalé aux seules formes extrêmes de cette atteinte respiratoire. Le coût élevé du médicament ainsi que sa complexité d’administration en termes de sécurité d’emploi ont stimulé la recherche de solutions alternatives. Parmi cellesci, l’utilisation d’inhibiteurs de la phosphodiestérase-5, enzyme recyclant la guanosine monophosphate cyclique (cGMP), second messager du NO, semble engendrer des effets proches de ceux du NO inhalé. Cet article reprend les principales recommandations publiées par la Société européenne de réanimation (ESICM).

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Publiée

2011-12-03

Comment citer

Payen, D. (2011). Le monoxyde d’azote : quelle place en réanimation ?. Médecine Intensive Réanimation, 21(Suppl. 2), 455–459. https://doi.org/10.1007/s13546-011-0423-z

Numéro

Rubrique

Enseignement Supérieur En Réanimation