Quoi de neuf dans les techniques de désinfection des chambres de réanimation ?
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-014-0884-yMots-clés :
BPCO, Exacerbation, Corticoïde, Antibiotique, Ventilation, RéanimationRésumé
L’environnement joue un rôle majeur dans la transmission croisée des micro-organismes. Le bionettoyage standard est microbiologiquement insuffisant. Son amélioration est primordiale pour le contrôle des endémies et des épidémies bactériennes. C’est pourquoi des systèmes automatisés de désinfection des surfaces par voie aérienne à base de peroxyde d’hydrogène (H2O2) sont de plus en plus utilisés en complément du bionettoyage terminal. Deux technologies existent à ce jour: l’aérosolisation et la vaporisation. Les vaporisateurs d’un gaz sec d’H2O2 sont les plus étudiés: ils présentent une efficacité microbiologique in vitro et in situ. Leur utilisation a permis à diverses reprises d’endiguer des endémies et des épidémies bactériennes. Les études sont encore trop rares pour permettre de conclure définitivement à l’efficacité des aérosolisateurs d’H2O2. Les autres technologies (ultraviolets, ozone, dioxyde de chlore, vapeur d’eau, filtres d’air haute performance, ultramicrofibres, biocides à base de cuivre) sont insuffisamment étayées par des études pour être recommandées. Tous ces systèmes engendrent un surcoût et un délai d’attente supplémentaire entre deux admissions. De plus, leur innocuité n’est pas prouvée.