Prise en charge des états de mal épileptiques en préhospitalier, en structure d’urgence et en réanimation dans les 48 premières heures (à l’exclusion du nouveau‑né et du nourrisson)
DOI :
https://doi.org/10.37051/mir-00010Mots-clés :
État de mal épileptique, Urgence, Recommandations, BenzodiazépineRésumé
La Société de réanimation de langue française et la Société française de médecine d’urgence ont décidé d’élaborer de
nouvelles recommandations sur la prise en charge de l’état de mal épileptique (EME) avec l’ambition de répondre le
plus possible aux nombreuses questions pratiques que soulèvent les EME : diagnostic, enquête étiologique, traitement
non spécifique et spécifique. Vingt‑cinq experts ont analysé la littérature scientifique et formulé des recommandations
selon la méthodologie GRADE. Les experts se sont accordés sur 96 recommandations. Les recommandations avec
le niveau de preuve le plus fort ne concernent que l’EME tonicoclonique généralisé (EMETCG) : l’usage des benzodia‑
zépines en première ligne (clonazépam en intraveineux [IV] direct ou midazolam en intramusculaire) est recommandé,
répété cinq minutes après la première injection (à l’exception du midazolam) en cas de persistance clinique. En cas
de persistance cinq minutes après cette seconde injection, il est proposé d’administrer la deuxième ligne thérapeu‑
tique : valproate de sodium, (fos‑)phénytoïne, phénobarbital ou lévétiracétam. La persistance avérée de convulsions
30 minutes après le début de l’administration du traitement de deuxième ligne signe l’EMETCG réfractaire. Il est alors
proposé de recourir à un coma thérapeutique au moyen d’un agent anesthésique intraveineux de type midazolam ou
propofol. Des recommandations spécifiques à l’enfant et aux autres EME sont aussi énoncées.